Travaux à l'eglise St Martin d'Oullins
Ce samedi matin 17 décembre, je me suis associée aux Oullinois venus nombreux admirer les travaux réalisés depuis 2007 dans l’église St Martin. Après une explication détaillée par l’architecte sur la dégradation de l’édifice et sur les prouesses de rénovation menées grâce aux financements du Conseil général et de la ville pour plus de 2 millions€, le père Christian Delorme nous a rappelé combien cette sauvegarde de l’église et son embellissement honoraient la laïcité à laquelle il était attaché pour ce qu’elle signifiait de vivre ensemble dans le respect de la spiritualité de chacun.
Tout en soulignant l’ouverture au monde profane des biens appartenant au clergé depuis la loi de 1905 qui a institué la séparation de l’Eglise de l’Etat, mais qui a déterminé aussi qu’il revenait à l’Etat, puis plus tardivement aux collectivités locales d’entretenir le patrimoine, le père Delorme a posé les premières pierres d’un partage de ce beau patrimoine affecté à la croyance catholique : ainsi souhaite-t-il ouvrir à son tour les portes de son église à des manifestations –soient-elles concerts, expositions, conférences – qui veillent à rassembler la population tout en respectant sa pensée multiple et sa spiritualité. Oullins est riche d’un patrimoine historique, architectural et culturel et cet Oullins-là s’invitera désormais sous forme d’événements culturels dans les murs de l’église St Martin qui pourra ainsi rayonner au sein de la population entière : Oullins et ses vestiges de la Renaissance comme la maison rue Voltaire, la maison de la Cadière ou le château de la Bussière, Oullins, refuge du protestantisme au temps où les adeptes de la Réforme étaient réprimés, Oullins bastion de la recherche scientifique grâce à Jacquard et Edmond Locard, Oullins berceau du socialisme expérimental avec Arlès Dufour, Oullins emblème de la résistance grâce à son maire socialiste Claude Jordery, mort en déportation après s'être opposé en tant que député aux pleins pouvoirs du maréchal Pétain, et grâce auusi au père Mayrand, protecteur des enfants juifs, Oullins ville des ouvriers employés aux tanneries et dans les ateliers SNCF.