Entretenir la Mémoire historique c'est respecter la démocratie

Publié le par joellesechaud

Aux côtés de nombreux adhérents, j'ai distribué ce matin à 10h sur le marché de la Bussière à Oullins la lettre de François HOLLANDE.

j’ai rejoint à 11h l’assemblée générale de l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de guerre). Le président départemental a exprimé les difficultés financières auxquelles se heurtent toutes les associations dont l’ARAC, qui possède un local dans le 8ème arrondissement de Lyon, mais dont le loyer augmenté des charges croissantes pèse lourdement  sur la structure.
Le président, secondé par la trésorière de la section oullinoise, Mme Georgette BIARD, a exprimé sa colère et son indignation de voir la majorité présidentielle envisager le rassemblement des dates de commémoration en une seule, comme si la mémoire pouvait être infidèle aux valeurs pour lesquelles les combattants s’étaient engagés : chaque époque, chaque guerre est spécifique et nul ne saurait faire de regroupement sous prétexte qu’elles appartiennent au passé. Les idées de paix, de valeur républicaine et de progrès humain  défendues par l’ARAC ont été portées dès sa fondation par Henri Barbusse, , membre fondateur de l’ARAC en 1917, qui reçut le prix Nobel de littérature pour son livre « le feu », mais elles appartiennent plus que jamais au présent .
Cette matinée a été l’occasion de rappeler le vœu pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple, déposé par l’ARAC,  que le Conseil général du Rhône a voté grâce à aux voix de gauche, puisque les élus de droite, pourtant majoritaires dans l’assemblée, se sont abstenus.  Reste qu’un vœu n’est pas une loi et que l’attente est grande de changer de majorité présidentielle.

 

L'ARAC affirme qu'il est indispensable de rendre hommage à tous les combattants de la guerre de 1914-1918, le 11 novembre de chaque année. Elle affirme également qu'hommage doit être rendu aux anciens combattants de chaque guerre à la date historique de la fin de ces conflits afin de permettre d'en exposer aux populations les causes, les effets et les conséquences dans le but de leur permettre d'agir pour empêcher les drames, les injustices, les massacres, les exactions, les crimes de guerre et toutes les atteintes à la dignité humaine.

La décision contraire du Président de la République porte atteinte à la démocratie tant au plan de la méthode que de l'esprit puisqu'elle vise à réduire jusqu'à la supprimer l'information de la population sur la mémoire historique.

C'est encourager l'oubli, privant la population de connaissances sur son passé qui fonde son existence nationale et dont elle a un besoin permanent pour faire face aux questions vitales auxquelles elle se trouve confrontée.
L'ARAC exige le maintien et la célébration de toutes les dates commémoratives historiques. Elle demande qu'une journée nationale de mémoire soit consacrée le 27 mai de chaque année au souvenir de la résistance antinazie à travers les actions du Conseil National de la Résistance et de son programme. Enfin le 19 mars de chaque année doit demeurer la date de célébration officielle du cessez-le-feu en Algérie qui permit de mettre fin à la guerre et de rendre hommage à toutes ses victimes.

Publié dans National

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